Vers les années 1000

Vers les années 1000, des territoires furent partagés et érigés en paroisse. SAINT NIZIER fut confirmée par l’abbaye de CLUNY en 1 054, placée sous la protection du saint évêque de LYON décédé en 586, et rattachée au diocèse de MACON.
Sous l’influence des monastères : bénédictins à CHARLIEU, franciscains à ST NIZIER, cisterciens à BENISSON DIEU, l’agriculture fit reculer les forêts ; seuls les noms de lieux nous le rappellent comme : les grands bois, le bois plan, le bois Namy, les forêts… La vigne fut, sans doute, introduite à cette époque sur les coteaux pentus et bien exposés et devint une des principales ressources de la population, jusqu’à 400 ha !

Au Moyen-Âge

Au Moyen Age, les faveurs royales attribuaient la terre ou fief à des hommes ayant servi avec droiture et fidélité. Les fiefs étaient transmis par héritage, par alliance, par donation ou cession à une abbaye ou une autre famille. Les grands domaines étaient confiés à des « grangers » chargés de la gestion d’une ou plusieurs exploitations, d’où le nom donné à certains lieux de la commune : la grange des bois, la grange Jobin…
Parmi les habitations modestes figurent « les grands couverts » : une ossature en bois de grande dimension recouverte d’un toit de tuiles à quatre faces dont une petite en auvent au dessus de la porte cochère avec murs en pisé. A l’intérieur : l’habitation, l’étable, l’atelier, la cave et au centre l’aire à battre… le pressoir et la cuve ! Modifiés, il en reste encore à ST NIZIER.
Dans le même temps, voulant s’éloigner du bruit et des nuisances de la ville, les notables de CHARLIEU ont installé leur « villégiature » au milieu des vignes appréciant le bon air et le calme. Des maisons cossues s’édifièrent amenant de nouvelles ressources pour la population, tandis que les anciennes « maisons-fortes » s’aménageaient avec plus de confort. Les guerres ébranlèrent le système féodal.
La Révolution mit fin à l’Ancien Régime avec l’abolition de certains privilèges et l’attribution de droits aux citoyens : de propriété, de perception des impôts, d’élections de leurs représentants, de circulation et à l’instruction (ouverture d’écoles). Les fiefs furent démantelés et cédés… c’est ainsi que des vignerons pourront acheter la terre qu’ils travaillaient depuis longtemps. Leur savoir-faire associé à de bonnes années a favorisé des rendements de qualité et leur vin de réputation, porté par les « gabares » sur la Loire atteint PARIS.
De plus, nombre vignerons du Beaujolais et gros propriétaires acheminèrent leurs tonneaux sur des attelages jusqu’à ST NIZIER pour les embarquer au port de Boitasson à destination de PARIS ou de la Flandre. Si la Loire avait un débit trop faible ou trop élevé, les tonneaux étaient entreposés dans les caves de Beauvernay, du Prieuré ou de Pierrefay. Dans les prés qui longent le Sornin et la Loire, des bœufs charollais étaient mis à l’engrais et les jours de foire, les « toucheurs » n’hésitaient pas à emmener en pleine nuit les bêtes prêtes à vendre à 20 ou 30 kilomètres avec le secours d’un bon chien !

En 1832

En 1832, suite aux revendications des Canuts de LYON, les soyeux envoyèrent des « commis » dans les campagnes pour prendre le relais. C’est ainsi que monsieur PLACE recruta des tisseuses auxquelles il loua des métiers manuels et bientôt on entendit, dans bien des maisons, « le bistenclaque » (le bruit que fait le métier). L’adresse et la volonté apportèrent un supplément de ressources qui fut très apprécié quand vers 1880, survint le phylloxéra qui anéantit les vignes. Monsieur PLACE appréciait les coteaux de ST NIZIER et acheta une propriété pour passer l’été avec sa famille. Cette maison aujourd’hui est occupée par l’EHPAD.

De plus, c’est également en 1832 que l’église paroissiale fut reconstruite et agrandie par le curé DEBIESSE prenant une grosse part de la dépense à sa charge. L’abbaye franciscaine des Cordeliers avait été vendue comme bien national à la Révolution, à plusieurs propriétaires qui la transformèrent (non sans dégât) en habitation. Vers 1900 des américains, conscients de la beauté des pierres du cloître tentèrent de l’acheter afin de la reconstruire chez eux. C’est alors que des notables de CHARLIEU se réunirent et dans l’urgence firent opposition à ce projet et décidèrent de prendre des mesures de protection et de réhabilitation.

En 1885

En 1885 la nouvelle mairie fut construite en même temps que les écoles publiques garçons et filles.
Des écoles congréganistes avaient été créées auparavant en 1 851. Suite à une transaction effectuée entre Charles de Gâtellier et la commune, celui-ci ayant fait construire un nouveau presbytère proche de l’église, il l’échangea avec l’ancien (aujourd’hui IME de l’ADAPEI) et fonda une école pour les filles.
Pour les garçons, il fit construire une école devenue aujourd’hui l’école « Notre Dame des Vignes » .
Le XXème siècle a connu bien des évènements, des transformations que les aînés peuvent conter…

En 1888

En 1888, la paroisse voulut rendre hommage à la Vierge Marie pour le courage des vignerons et édifia une madone qui domine le village.
Chaque année encore, elle est honorée vers le 8 septembre.

Au cours du XIXème siècle

Au cours du XIXème siècle, la municipalité a créé de nouvelles routes afin de relier le « haut » et le « bas » de la commune, tant pour les attelages que pour les premières voitures : route du bourg à la croix de la tombe, route du Mont, des Essets, des Cordeliers à la Goutte du charme.
Puis ce fut le passage de la voie ferrée du PLM (Paris-Lyon-Marseille) reliant Roanne à la Saône et Loire par POUILLY SOUS CHARLIEU. Ces facilités amenèrent de nouvelles familles pendant l’été et créant ainsi des emplois : jardiniers, cochers, chauffeurs, cuisinières, femme de chambre etc…
Combien de jeunes femmes de ST NIZIER sont devenues de fines cuisinières ou lingères au service des dames GUINAULT, VADON, ROULLIER, ANDRIOT, GERBAY et d’autres…

Rétrospective des maires

1881 – Antoine LARRUE
1884 – Paul GERBAY
1891 – Joseph GERBAY
1896 – Jean-Marie MUZELLE
1904 – Jean Marie MUZELLE
1919 – Pierre LARRUE
1929 – Jean BERTHELIER
1935 – Louis DEMONT
1941 – Louis DURAY
1944 – Pierre VERNAY
1947 – Alfred LAMARTINE
1953 – Alfred LAMARTINE
1959 – François PETIT
1966 – Alfred LAMARTINE
1971 – Hubert BARRIQUAND
1974 – Robert GALICHON
1977 – Jean BONNETAIN
1983 – Jean BONNETAIN
1989 – Charles DUBUY
1995 – Charles DUBUY
2001 – Charles DUBUY
2003 – Jean Victor THEVENET