Le Domaine de Carillon

Il pourrait avoir été la propriété de Messire Dupont seigneur d’Egrivay, avant d’être acheté par la famille Béraud de Ressins dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. Nous ne savons pas si la « maison de maître » était déjà construite. Ce qui est certain, c’est qu’elle l’a été en plusieurs temps.
La partie la plus ancienne du « château » et les dépendances ont les caractéristiques d’une construction du XVIIIème siècle : façade régulière avec ouvertures cintrées, comble en toit brisé avec mansarde, fenêtres hautes à petits carreaux (le balcon à balustre a été ajouté beaucoup plus tard). Entrée latérale avec couloir central tant au rez-de-chaussée qu’au premier étage. Plafond à la française, cheminées avec décor de moulures, frises et panneaux peints, ainsi, peut-être, que les « frontons » au-dessus des portes de l’appartement.
Encore de cette époque, le porche monumental, le double escalier qui permettait l’accès à la terrasse (détruit en 1985), la fontaine en rocaille qui dissimule l’entrée du sous-sol, et les bâtiments de service à l’entrée du domaine, surmontés par un curieux pigeonnier, qui étaient autrefois les bâtiments de vignerons et des jardiniers.
Lorsqu’en 1873 la propriété est acquise par M. Antoine Vadon, des travaux importants furent effectués : la salle des boiseries, pour servir de salle à manger d’été, et au-dessus, un petit oratoire pour une religieuse de la famille (visible sur les cartes postales anciennes) ; et surtout la salle de concert, dans le style de la salle de « la Diana » de Montbrison, avec une splendide cheminée sur laquelle figuraient le nom des artistes reçus par M. et Mme Vadon, tous deux chanteurs reconnus alors.
Au rez-de-chaussée, est aménagée une serre avec une fontaine en rocaille, rafraîchissante, qui fut largement utilisée plus tard pour les fêtes au château. Fut construit également le pavillon au nord, comprenant trois petites chambres et au-dessus une salle de billard. Enfin le balcon extérieur avec balustrade et véranda.
Un parc,aujourd’hui « mutilé » offrait un cadre de verdure exceptionnel : jardin à la française, étang (à l’emplacement de la salle des fêtes actuelle), essences d’arbre rares, charmilles, et gracieuses arcades de rosiers grimpants le long du mur de clôture, et sur la terrasse, un oratoire roman provençal aujourd’hui disparu.
Parmi les nombreuses péripéties de ce domaine à travers le temps, M. Vadon dut vendre en 1918, à Mr Jean Berthelier, bonnetier roannais, qui reconvertit le « château » en entreprise. La salle de concert devint atelier, celle des boiseries devint salle d’emballage, et les appartements du rez-de chaussée furent transformés en bureaux d’accueil et secrétariat.
Quelques années plus tard, la construction d’un atelier plus vaste et plus fonctionnel s’imposa : ce fut fait à la suite de la salle des boiseries, sur l’emplacement de l’étang, ce qui correspond actuellement à la salle des fêtes. L’oratoire du premier étage, vétuste, fut supprimé, mais fut construite une belle salle à manger tout en gardant un certain équilibre dans la construction en ajoutant une ouverture symétrique à l’ancien oratoire. Cette propriété a été rachetée par la commune en 1977.

Le Prieuré

Maison de caractère, au bas de la commune.

 

Ce nom lui vient des anciens propriétaires du domaine : les moines franciscains du couvent des Cordeliers.
De cette époque ne subsiste que la porte d’entrée de la cave…
Au XVIIIème siècle, la famille Deveaux ou De Vaulx la céda à la famille Andrieux qui en fit une belle demeure. En 1875, M. et Mme Roullier, de retour d’Amérique, l’enrichirent pour en faire leur lieu de villégiature ; leurs enfants, artistes, purent se livrer à leur art de peintre et de sculpteur.
Tout près, un petit « château » qui domine la goutte monchanin, dont l’origine est incertaine. Il se trouve dans un cadre de verdure très agréable.

Le Fief d'Egrivray ou Egrivets

Face au château du Mont, dominant Charlieu, il fut d’abord propriété des bénédictins de Charlieu qui venaient s’y reposer.
Au XVème siècle, il passa à la famille de la Ronzière qui occupait de hautes fonctions à Charlieu.
Par alliance il revint à la famille Du Pont installée à Charlieu depuis plusieurs siècles, et engagée dans les charges publiques.
Au XVIIIème sècle, une fille Dupont contracta mariage avec un notable Henry Dutreyve. Son fils n’ayant pas d’héritier mâle, la propriété passa à un certain Louis Dupont « de Dinechin » de Fleury après un procès houleux.
En 1832 François Debay en devint propriétaire. La maison a beaucoup d’allure et la « grange » qui la jouxte, démontre l’importance du domaine.

La Madone de Saint-Nizier

Edifiée sur le site des Gatilles, dominant la vallée de la Loire et du Sornin, elle fut sculptée par Cabuchet, sculpteur de la statue de la basilique du Sacré Coeur de Montmartre. Quand le phylloxera atteignit la commune en 1886, il fut décidé de faire appel à la Vierge pour protéger les vignes, qui couvraient alors une superficie de 380 ha. Il fallut néanmoins une douzaine d’années de travail dur et acharné, aux vignerons et leurs familles, pour replanter 400 milliers de plants. La vigne et le tissage (500 métiers dans les foyers en 1853) étaient les sources de revenus des Saint-Nizerots de l’époque.

Rongefer

Petit fief, près du Sornin, dont la partie la plus ancienne remonte au XVIème siècle.
Il a appartenu à la famille de Nompère, puis aux du Meynet et de Bretteville de 1759 à 1775.
Au début du XIXème siècle, Mme Mellet-Mandard en devint propriétaire ; celle-ci épousa en secondes noces M. Jean-Baptiste Cucherat de Malfarat qui fut maire de Saint-Nizier pendant trente ans de 1830 à 1860.
Le moulin qui dépendait du domaine est devenu une auberge.

Le Cloître de Saint-Nizier

Le cloître et l’ancienne salle le bordant à l’est avaient peut-être été construits à la suite de la création du chapitre en 1306.
La galerie nord disparaît lors de la réédification de l’église au milieu du 15ème siècle, celles de l’ouest et du sud au 17ème siècle, cette dernière faisant place à la manécanterie ou école de chant de l´église.
Au milieu du 16ème siècle, le préau devient un cimetière.
En 1770-1771, le chapitre fait rebâtir la manécanterie au même emplacement et creuser un sous-sol voûté sous le préau afin d’y transférer le cimetière, les travaux étant réalisés sous la direction de l’architecte Degérando. La galerie est du cloître semble avoir subsisté jusqu’à la Révolution.
Les reconstructions du 19ème siècle ont fait disparaître toute trace de cet ensemble à l´exception peut-être du cimetière souterrain.

Le Château du Mont

Situé sur une colline à 358 m d’altitude, au nord-est du village. On suppose qu’au temps de Saint Louis (13è siècle), il existait déjà une maison forte (dotée de moyens de défense, encore visibles aujourd’hui) à cet emplacement.
Au temps de la Ligue (Confédération de catholiques menés par Henri de Guise pour se défendre contre l’influence du protestantisme), le château servit de forteresse aux troupes royales.
Il fut pris et incendié en 1593 : c’était alors une bâtisse fortifiée avec mâchicoulis. Il fut le berceau de la famille de Nompère dont la date d’origine nous est inconnue.
Début 16è siècle, les Nompère s’installèrent au domaine de Champagny : fief dont ils prirent le nom (Le duc de Cadore, dont une rue de Roanne porte le nom, est issu de cette famille ; il fut ministre des Affaires Etrangères de Napoléon 1er).
Au XIXème siècle, il appartint à la famille Guillermin de Nuziére ; en 1850 au Comte de Gatelier. D’autres propriétaires se sont succédés depuis.
Actuellement, des travaux sont réalisés pour assurer sa conservation et lui garder ses caractères.

Le Château de Beauvernay

Il date du 16ème siècle. Il s’agit d’une construction rectangulaire percée de baies à croisillons, avec un haut toit, restauré en 1885, quand il fut couvert de tuiles émaillées.
Le fief de Beauvernay détenait des droits de pêche et port sur la Loire.

Le Château de la Grange-Jobin

Les Jobin apparaissent vers le milieu du 15ème siècle (origine non déterminée). En 1456, Etienne Jobin est censitaire* du Prieuré* de Charlieu. Simon Jobin est religieux en ce même Prieuré en 1463.
Edouard Jobin, bourgeois de Charlieu paraît en 1471-1481. Antoine Jobin, son fils, semble avoir été un marchand fort riche au début du 15ème siècle.
*Il devait donner une quotité d’imposition nécessaire pour être électeur ou éligible, ou pour exercer certains droits politiques.
*A la tête du monastère se trouvait le Prieur qui assumait les responsabilités de l’administration. Sa nomination appartenait à l’abbé de Cluny, à qui il avait promis obéissance et qui pouvait le déplacer ou le révoquer à sa volonté.
Il devait lui rendre compte de son administration tant au spirituel qu’au temporel. Il était responsable des biens qu’il administrait et ne pouvait les aliéner sans son autorisation préalable.

L'Eglise

Ses vitraux sont l’œuvre du célèbre maître verrier Hanssen. Au-dessus du porche, une peinture représentant le Sermon sur la Montagne, dans laquelle le peintre Henri Rouiller, a représenté le Christ sous les traits d’un habitant de la commune, Joanny Demont.

Les Maisons à grand couvert

Architecture typique de la région (voir St Hilaire).

Les Maisons de vignerons

Il y a deux types d’architecture qui se distinguent.
L’une correspond à un plan rectangulaire avec galerie au premier que l’on rejoint par un escalier extérieur en bois.
L’autre, est plutôt de plan carré, massive, à un ou deux étages, avec une façade où domine la symétrie des ouvertures ; l’escalier est alors à l’intérieur de la maison : synonyme de confort et de bien-être, bref d’aisance.(Il s’agit de maisons de vignerons aisés)